samedi 14 février 2015

Le sceau l'y laisse


Archives Nationales, de l'intérieur. Photo : Thierry H.

De nombreuses expressions ou tournures de phrase de la langue française reprennent l'usage du mot "sceau".

- Apposer, authentifier, briser un sceau,
- Sceau qui confirme, légalise, certifie, ferme quelque chose,
- Sous le sceau du secret,
- Le garde des Sceaux ...

La liste est longue. Mais c'est autour de l'objet, qui fut d'abord d'argile, puis de cire, parfois en plomb, que nous avons pu profiter d'un atelier, organisé par les Archives Nationales, dont la collection atteint plusieurs milliers de moules et modèles.


Sceau représentant la République Française (1848). Photo : Thierry H.
Utilisé dès le IVe millénaire, en Mésopotamie, le sceau est à la source de l'écriture. Sa fonction principale a été, au Moyen Âge, d'authentifier un acte et d'identifier celui ou ceux qui en sont le ou les auteurs. Il rappelle également l'engagement pris.
C'est uniquement à partir du XVe siècle que l'usage du sceau tend à diminuer, favorisant l'apposition de la signature au bas des actes.
Aujourd'hui encore, le sceau est utilisé notamment pour garantir l'inviolabilité d'un lieu, d'un objet scellé. On peut le retrouver dans des lieux insolites (compteur électrique ou d'eau),  sur des lieux qui ont été témoins de scènes de crime ou apposés sur des objets qui serviront à l'occasion d'un jugement.

C'est à partir de simple plâtre blanc et d'eau que nous avons coulé notre sceau, non dans une matrice de bronze, de laiton ou de cuivre, mais dans un moule de silicone permettant un démoulage rapide.

Photo : Thierry H.
Photo : Thierry H.
Photo : Thierry H.